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Florence SKALSKI
 
 

Florence SKALSKI - Newsletter #Mars 2017

MANIPULATEUR - MANIPULE.

DE LA VICTIMISATION A LA MANIPULATION OU QUAND LE MANIPULE DEVIENT LE SAUVEUR : UN JEU PERVERS

 

"C'est la sincérité qui rend tous nos actes beaux et honorables." (G. KHALIL)

Masque

C'est un vaste sujet que je vais essayer d'aborder dans cette newsletter. Un vaste sujet oui, à croire que la manipulation est devenue chose commune, comme si c'était normal d'utiliser l'autre pour satisfaire son propre besoin. Quand je dis manipulation, je parle en réalité de "manipulation pathologique", car oui, chacun a déjà eu l'occasion de manipuler ici ou là, de mentir un peu (beaucoup, à la folie?) afin d'obtenir ce qu'il veut ou de réaliser un objectif. On peut jouer sur les mots, certains diront que ce n'est ni mentir ni manipuler, mais juste arranger les choses à leur sauce...M'enfin, tant que ce n'est pas répétitif et tant que ça ne fait de mal à personne, on va dire que ce n'est pas grave grave. Mais celui qui manipule, ment sans cesse, tellement qu'il ne sait plus séparer la réalité de l'imaginaire (pour certains!), là oui on peut dire que c'est maladif. C'est de cette manipulation dont je vais vous parler. Je ne traiterai pas ici du cas des pervers narcissiques, c'est encore autre chose! ...le sujet est très bien documenté d'ailleurs. Et pour eux aussi, je me dis qu'il y en a de plus en plus...mais qu'on soit bien d'accord, ce n'est pas le nombre qui doit faire la norme!

Et puis, s'il y a manipulation, il y a manipulé. Ce manipulé est une victime, puisque tout ceci est fait à son insu (de son plein gré quelques fois, et dans ce cas, on l'appelle le sauveur, le Saint Bernard), donc vous verrez que je parle différemment de "victime". Oui, là encore, je préfère expliquer dès le début: le manipulé est une victime, ça c'est un postulat de départ. Mais l'autre victime de laquelle je parle, c'est en réalité une fausse victime. Je m'explique: le manipulateur a des outils, parmi ses outils, il y a la victimisation (enfin l'auto-victimisation)...ah oui, vous ne l'aviez pas vu venir cette victime là! Pardon, cette fausse victime là! Mais pour ne pas vous embrouiller, j'ai fait des paragraphes... Oui, parce qu'il y a une troisième catégorie de victimes aussi: les victimes collatérales, celles qui ont été manipulées par le manipulateur (le bourreau) afin d'atteindre sa cible (sa victime), en s'en servant, en les éliminant de son chemin, en les discréditant...

Vous voyez, je vais essayer de vous parler de choses (très) sérieuses, qui touchent grand nombre de personnes, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle. Des choses qui peuvent s'expliquer par le vécu des uns et des autres (leur enfance, leur histoire personnelle...), la maladie. Mais la victime, elle? On en écrit des trucs sur elle? On trace son portarit? Oui, des fois. Mais c'est bref. Oui mais la victime, elle a aussi une personnalité. Et les conséquences de cette manipulation sont multiples et peuvent être graves.

Je vais commencer par quelques définitions, histoire de poser le décor.

Un trouble de la personnalité est une façon d'être et de réagir pathologique, durable et source de mal-être.

Le DSM V définit 10 troubles spécifiques de la personnalité, nous allons en voir 2:

la personnalité borderline ou état limite est carctérisée pr un problème de gestion des émotions, une impulsivité, des problèmes relationnels, une image de soi instable conduisant fréquemment à des conduites autodestructrices.

- la personnalité paranoïaque est caractérisée pr une méfiance soupçonneuse envers les autres dont les intentions sont interprétées comme systématiquement malveillantes.

Et il y a d'autres troubles qui vont nous intéresser:

la perversion narcissique c'est une tendance à utiliser l'autre pour se faire exister plus (...). Ce trouble est généralement classé comme une forme de narcissisme à tendance perverse.

- la mythomanie a été décrite en 1905 par DUPRE. C'est une tendance plus ou moins volontaire et consciente aux mensonges et à la création de récits imaginaires. Ce n'est donc pas seulement l'action de fabuler ni celle de mentir, c'est une véritable constitution, un type de déséquilibre entrainant l'élaboration de récits d'évènements et d'actes qui n'ont pas eu lieu mais que le malade fait croire à autrui. Il dit en avoir été le moin ou l'acteur, et s'y décrit souvent soit dans ue position avantageuse, soit au bénéfice secondaire important (par exemple rechercher à se faire plaindre, ou donner une meilleure image de lui-même ou tout du moins essayer de donner l'image de soi qui correspond le mieux à son interlocuteur). Freud l'aborde par le biais de l'hystérie, de la suggestion et de l'autosuggestion. Il y voit la présence d'un clivage du Moi expliquant la croyance particulière et le dédoublement de la personnalité dans le récit mythomaniaque.

Revenons sur la personnalité borderline, qui à la fois fascine et fait peur. Comme nous venons de le voir, c'est un trouble de la personnalité. D'après les chiffres de l'OMS (2000), 2% de la population générale en serait atteint, et près de 20% seraient soignés en psychiatrie. Ce trouble concerne préférentiellement les femmes (2/3). La personne est plutôt émotive, impulsive (avec prise de risque dans au moins 2 domaines: sexualité (=> grossesse non désirée, MST/IST...), addictions, conduite automobile...), angoissée, imprévisible, elle a des réactions disproporrtionnées au stress pour essayer de garder un certain équilibre. Peu confiante en elle-même, elle a un besoin quasi permanent d'être rassurée par autrui. Elle a une vision assez instable d'elle-même, tantôt enthousiaste, tantôt insignifiante, qui peut parfois être la source d'une grande angoisse et même de pensées suicidaires. Les relations interpersonnelles sont souvent compliquées. Elles peuvent être marquées par un grand calme apparent et par des conflits, souvent provoqués par la peur de l'abandon, et dans ce dernier cas, il y a une susceptibilité exacerbée et une méfiance soudaine (idées paranoïaques) vis-à-vis de l'autre. Le trouble de la personnalité borderline est souvent associé à d'autres maladies psychiatriques: particulièrement le trouble bipolaire, la dépression, les troubles anxieux, les troubles du comportement alimentaire, troubles de l'identité sexuelle.

"Les personnes souffrant du trouble de la personnalité borderline éprouvent des états émotionnels intenses, survenant brusquement et difficilement contrôlables. (...) Elles éprouvent de la difficulté à percevoir leur entourage de manière nuancée et ont tendance à le classer selon un mode de pensée noir ou blanc: soit une personne est absolument bonne, soit elle est totalement mauvaise (...) Mais le trouble de la personnalité borderline n'est pas uniquement synonyme de difficultés. Les personnes conernées possèdent souvent des ptitude et peuvent être très créatives, vivantes et capables d'enthousiasme. Les sentiments négatifs ne sont pas les seuls à être intensément éprouvés, puisqu'il en va de même avec les sentiments positifs comme la joie ou l'amour. Cependant, ces sentiments peuvent rapidement basculer, la joie se transformer brusquement en désespoir ou l'affection en colère." (Extrait d'A. KNUF, "Le trouble de la personnalité borderline")

Si le borderline manipule, c'est pour se sortir d'une situation désagréable d'un point de vue émotionnel, ou pour éviter un abandon réel ou imaginaire. Ils ont tendance à manipuler leur entourage qui éprouve alors la sensation d'être "choséfié".

Les bases étant posées, je vais maintenant tenter de brosser le portrait de chacun.

 

LE MANIPULATEUR (LE BOURREAU)

Manipulation1

En société, le manipulateur est souvent un être charmant, doux, timide. Il est l'image d'une personne chaleureuse et serviable, simple et équilibrée, à l'écoute des autres, une personne parfaitement calme, ne s'énervant jamais, et très gentille. En réalité, il ne possède pas de personnalité propre, elle est forgée sur des masques dont il change suivant les besoins, passant de séducteur paré de toutes les qualités à celui de victime faible et innocente. Il a le talent de diffamer sans en avoir l'air, et, prudemment, il sème le doute (S. HEFEZ). Certains adopteront le costume d'une personne sûre d'elle, inspirant confiance et sécurité. D'autres miseront sur une timidité touchante qui réveillera en vous l'envie de le plaindre et de le réconforter. Il a une image déficiente de lui-même, donc pour survivre, il doit canaliser, maîtriser et manipuler les autres. 

Pour C. PETITCOLIN, il y a autant de relations de manipulation qu'il y a de manipulateurs. Pour autant, il existe des traits de caractère communs:

- ils ont au moins 2 visages: le 1er est celui de quelqu'un sympathique, attentionné, qui peut être très timide, bref celui d'une personne au-dessus de tout soupçon. Le 2nd, qui apparait quand il retire son masque, est celui d'une personne morose, taciturne, sans aucune joie de vivre,

- c'est quelqu'un d'assez stressé et impatient,

- même si les personnes manipulées ont du mal à l'entendre et à l'admettre, le manipulateur est une personne sans affect, qui simule ses sentiments dans le seul but d'obtenir ce qu'il désire. Le manipulateur a un fond malveillant.

 

LE MANIPULE (LA VICTIME)

C'est souvent une personne gentille et bienveillante, pleine de bonnes volontés et conciliante. Forcément, le manipulé aura d'autant plus d'empathie pour le manipulateur, et souvent il refusera de croire que l'autre puisse avoir un raisonnement aussi froid et vil. La victime est brillante, pssionnée et avenante. Dynamique, communicante et motivée. Généreuse et déterminée, elle ne croit pas en la perversité et c'est pour cela qu'elle ne réalisera que bien trop tard qu'elle est prise au piège. Un peu naïve, elle peut même chercher des excuses à son bourreau. Elle a été choisie comme victime par son bourreau car elle a le sens des responsabilités et a une grande capacité à se culpabiliser. Elle s'épuise à vouloir faire plaisir, quitte à s'oublier elle-même. Elle fait preuve de beaucoup d'empathie et aime écouter et conseiller l'autre. 

L'empathie, c'est quoi au juste?

D'après le dictionnaire Larousse: " c'est la faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il ressent."

Selon J. DECETY, neurobiologiste, professeur à l'Université de Washington et directeur du laboratoire Social Cognitive Neuroscience à Seattle, l'empathie ne peut s'envisager que lorsque la personne fait l'expérience d'une réponse émotionnelle face à l'émotion d'autrui. De plus, la personne doit être capable d'effectuer une distinction entre soi et autrui et de réguler ses propres réponses émotionnelles. Attention à ne confondre avec la sympathie (qui a un aspect plus affectif dans la relation) et la compassion (définie comme le désir de mettre fin aux souffrances d'autrui et à leurs causes).

-> avec l'empathie vous comprenez fondamentalement ce que ressent l'autre,

-> avec la sympathie vous partagez complètement son vécu émotionnel,

-> avec la compassion vous souffrez avec l'autre et désirez agir pour atténuer voire faire disparaître sa souffrance ou ses causes.

Quand la victime devient le sauveur.

Lorsque la victime a conscience que son bourreau est malade, on conçoit aisément qu'elle ne peut pas vraiment lui en valoir. Mais lorsqu'une relation de co-dépendance se développe entre les 2 protagonistes, on peut alors parler de syndrôme du sauveur.

"Le syndrôme du sauveur est également appelé la co-dépendance. C'est, pour résumer, le besoin que l'autre ait besoin de nous." (E. LACROIX)

L. GELIN rajoute: " cela devient pathologique lorsque ce besoin conditionne la relation. Autrement dit, lorsqu'on choisit l'autre parce qu'on y voit la possibilité de le sauver."

Il peut s'agir de personnes hypersensibles, qui ne se sentent aimées qu'en prenant soin de l'autre. Sauf qu'au bout d'un moment, les sauveurs se perdent, ne s'occupent pas du tout d'eux-mêmes et ce sont des cocottes minutes d'agressivité et de frustration. Ils ne savent pas exprimer leur besoin et en veulent à l'autre.

Le problème de ce type de scenario, c'est qu'il est en effet la plupart du temps voué à l'échec. La relation devient forcément toxique. Si on parvient vraiment à sauver l'autre, du coup, cela ne marche plus puisqu'on a besoin d'être un recours permanent. Et si l'on n'y arrive pas, on s'épuise. Il est également nécessaire de se remettre en question et d'admettre que cette propension à vouloir sans cesse aider et soutenir son entourage ne relève pas que de la pure empathie ou générosité. Sur le plan narcissique, se sentir indipensable au mieux-être de ses proches est très valorisant et peut satisfaire un désir de reconnaissance. Cela implique aussi, de ne plus rêver de changer l'autre et d'avoir un peu plus d'estime de soi, de se convaincre que l'on mérite soi-même d'être aimé et d'être un objet d'attention.

Le sauveur est la victime idéale. Il a à la fois toutes les qualités de la victime (bienveillance, gentillesse, empathie, écoute...) en plus d'un déficit de son estime de soi.

 

LA VICTIME COLLATERALE

Le manipulateur cherche souvent à se rapprocher de personnes dynamiques, pleines de joie de vivre, sociables. Il est tout aussi fasciné que dégoûté par ce type de comportement qu'il est incapable d'avoir. C'est une personne "faire-valoir" qui va le mettre en valeur. Dans la relation manipulateur-manipulé, la victime collatérale n'existe pas toujours, elle est là juste pour servir d'intermédiaire au bourreau pour atteindre sa victime. Le bourreau va la manipuler, se rendre agréable afin qu'elle ne se doute de rien, puis il la fera disparaître lorsqu'il n'en aura plus l'utilité. Il pourra la diffamer et semer le doute sur cette personne afin d'éloigner sa victime de cette victime collatérale: diviser pour mieux régner ou comment isoler sa victime. (S. HEFEZ)

 

LA RELATION MANIPULATEUR-MANIPULE

Le manipulateur a donc plus d'un tour dans son sac et plus d'un masque dans sa valise! C'est un véritable caméléon, capable de s'adapter à sa cible et de détruire ceux qui se mettront sur son chemin. Et comme il sait se jouer des autres, il passe inaperçu. L'empathie simulée du manipulateur est une arme de destruction massive. En effet, celui qui bénéficie de l'empathie de l'autre est ainsi encouragé à s'exprimer de manière plus approfondie, ce qui lui permet notamment de se libérer des charges émotionnelles excessives et de prendre du recul dans un moment difficile. Mais cette empathie simulée, les oreilles non attentives du bourreu ne sont là que pour mieux connaitre sa victime dans son intimité. Le lien entre les personnes concernées (celui qui parle et celui qui écoute) en est alors renforcé, car si l'empathie suppose un minimum de confiance réciproque, sa mise en oeuvre augmente le niveau de confiance.

La victimisation

C'est un outil de prédilection du manipulateur. Il sait le manier très adroitement, et il s'en sert souvent pour amorcer son hameçon.

De quoi parle t-on?

"Inconsciemment, cette victime vit dans la peur d'échouer, de perdre le contrôle, de dépalire, d'être rejetée ou abandonnée. Elle a une perception négative d'elle-même, se jugeant faible et incapable. Elle vit également un sentiment d'impuissance face à toutes les règles négatives, aux messages nuisibles, aux interdits et aux limitations du noyau familial, ce qui l'amènera à se sentir inférieure et à vivre de la honte et de la culpabilité. Elle vit également un grand sentiment d'injustice et d'apathie, l'amenant à réagir comme si tout le monde voulait abuser d'elle. Son attitude de martyre amène aussi la victime à rejeter la responsabilité de sa vie et la remettre entre les mains de son conjoint, de sa famille, de so entourage. La victime a une grande capacite à se plaindre et à attirer la pitié, mais elle a également une forte tendance à critiquer, à accuser et à culpabiliser l'autre, ce qui représente un autre aspect du pouvoir. La victimisation est un schéma de comportement qui crée un obstacle aux relations authentiques." (G. PLANTE)

La définition du processus de victimisation ne renvoie pas forcément au traumatisme affectant une personne mais plutôt à un processus dans la psychologie d'un individu qui le dédouane de sentiments pouvant être culpabilisants ou d'une quelconque responsabilité, ceci en accusant les autres.

- Une victime voit sa parole "saccralisée". Elle suscite la compassion d'autrui, ce qui lui permet d'être reconnue (elle va exagérer ou inventer une maladie, parler de son entourage "difficile": conjoint très jaloux ou violent...). La victime peut donc instrumentaliser la souffrance afin de servir ses fins personnelles,

- les personnes qui se posent en victimes le font, la plupart du temps, de leur propre volonté: une personne qui se victimise préfère continuer à souffrir plutôt que de régler son problème, car ses souffrances sont vues comme un mal nécessaire pour avoir une vie bien remplie et qui ait du sens. Elle a besoin, plus que tout, de reconnaissance et de l'approbation de son entourage. Elle parlera toujours d'elle comme d'une personne qui a fait le choix de souffrir pour défendre une cause noble. Elle agira comme si elle était constamment poursuivie par l'impression que les personnes qui ont profité de ses sacrifices ne reconnaissent pas ses contributions ni ses services désintéressés: la personne n'hésitera pas à exprimer son insatisfaction à tous ceux qui sont disposés à l'écouter. Elle voudrait que tout le monde connaisse son malheur d'avoir tiré le mauvais numéro pour avoir fait le sacrifice de son propre bien-être.

- ces victimes s'attendent à ce que tout le monde les admire. Elles aiment être inondées de reconnaissance pour tous les rêves et objectifs qu'elles ont mis de côté afin de venir au secours de l'autre (=> la victime sera bouleversée et se mettra en colère si quiconque essaye de contrecarrer ses intentions ou souligne qu'elle n'a pas besoin de se sacrifier. Une réaction normale de sa part sera d'affirmer que ce contradicteur est un égoïste, ingrat et qu'il n'a aucune ide de la vie qu'elle mène (WikiHow)).

- elle refuse toute aide ou conseil, considère toute assistance comme inutile. Chaque fois que c'est possible, la personne souffrant d'un complexe de victimisation se dépeindra comme étant la seule à avoir endossé le fardeau de la situation.

Lors de la phase de séduction, il utilisera un de ses masques: le timide, le sûr de lui, la (fausse) victime bien sûr...

Il donne une apparence de mérite, d'honneur et d'intégrité. Maître dans l'art de la séduction, le double-discours est une arme de choix. Difficile pour la victime de réaliser qu'elle se fait manipuler: le bourreau fera toujours en sorte de toujours avoir les bonnes raisons d'agir comme il le fait, et fait passer les autres pour des coupables. Il va tisser sa toile par la séduction, l'admiration, le soutien...Il "enveloppe" l'autre en cernant ses faiblesses et ses besoins, en établissant une relation d'emprise où l'autre sera séduit, manipulé. Il approche sa victime à des moments de faiblesse (décès, rupture...) en utilisant divers outils: la séduction, sa propre victimisation, le mensonge, la synchronisation (c'est-à-dire adopter un comportement en miroir pour se mettre en concordence avec sa victime, afin d'établir et d'entretenir un rapport qui va lui permettre d'obtenir ce qu'il veut. Il donne l'impression d'être comme sa victime). Il a réponse à tout et s'accroche à toutes les branches possibles pour ne pas regarder la vérité en face. Sa rigidité intérieure fait qu'il ne peut lâcher-prise, et parce que la personne en face de lui devient incontrôlable à ses yeux, il devra retourner la situation contre elle.

Triangle de karpman

Ce type de relation est néfaste pour les indvidus, il est donc important:

- d'en prendre conscience,

- d'en sortir au plus vite,

- de refuser toute proposition de rentrer dans ce type de relation.

 

Pour aller plus loin:

Bibliographie

- "Psychologie des émotions", O. LUMINET, Ed. de Boeck

- "Abus de faiblesse et autres manipulations", M.F. HIRIGOYEN, Ed. JC Lattès

- "Les manipulateurs sont parmi nous", I. Nazare Ag, Ed. de l'Homme

- "Dans l'émotion du borderline, guide à l'usage des patients et des familles", A. Tortosa, Ed; Archilogue

- "Le trouble de la personnalité borderline. Comprendre la maladie et trouver de l'aide", A. Knuf, Promentesana

- "Victime, bourreau ou sauveur", C. Petitcolin, Ed. Poche

Sources:

- http://www.psychologies.com/Moi/Problemes-psy/Troubles-Maladies-psy/Articles-et-Dossiers/Manipulateurs-pervers-narcissiques-qui-sont-ils

- http://www.perversnarcissique.com/test-pervers-narcissique/

- http://www.mariefrance-hirigoyen.com/

- http://psychiatriinfirmiere.free.fr/

- http://www.psychologue-riviere.com/

 

 

Publiée le 01/03/2017

 

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