News juin / page 2

Petit tour des risques psychosociaux les plus souvent rencontrés :

  • Le harcèlement : il s'exprime par des comportements inacceptables d'un ou plusieurs individus. Il peut prendre différentes formes : psychologique ou sexuel. Dans le harcèlement, il y a intention de nuire. Il survient lorsqu'un ou plusieurs salariés font l'objet d'abus, de menaces, et/ou d'humiliations répétés et délibérés dans des circonstances liées au travail : sur les lieux de travail ou dans des situations liées au travail.
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-> le harcèlement moral : il se manifeste par des agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits du salarié au travail et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou de compromettre son avenir professionnel. (Code du travail articles L1152-1 à L1152-6/L1154-1et L1154-2)

-> le harcèlement sexuel : c'est le fait pour toute personne de harceler autrui par des agissements dont le but est d'obtenir des faveurs de nature sexuelle à son profit ou au profit d'un tiers. (Code du travail articles L1153-1 à L1153-6)

 

  • La violence : elle se produit lorsu'un ou plusieurs salariés sont agressés dans des circonstances liées au travail. Elle va du manque de respect à la manifestation de la volonté de nuire, de détruire, de l'incivilité à l'agression physique. Elle peut revêtir la forme d'agressions verbales, comportementales ou physiques.

-> les violences internes : ce sont les violences entre collègues, avec ou sans rapport hierarchique. Le harcèlement moral et/ou sexuel est la forme la plus connue de violence interne. Il peut s'agir de brimades, insultes, agressions verbales, intimidation, conflits, comportements et/ou propos méprisants, discriminants, humiliation, déni de reconnaissance du travail (tâches dénuées de sens, conditions de travail dégradantes, "mises au placard"...)

-> les violences externes : ce sont celles qui sont exercées par des personnes extérieures à l'entreprise (clients par exemple). Certaines professions sont à risques : les transporteurs de fonds, conducteurs de bus, policiers/gendarmes, pompiers, personnel de soins, agents d'accueil...

 

  • Le stress : avant d'aborder plus spécifiquement le stress au stress, voyons déjà ce qu'est le stress de façon générale et son évolution : Hans SELYE est un des premiers chercheurs à s'être intéressé au stress dès le début du XXème siècle. Il décrit le stress comme étant une réponse défensive d'alarme émanant d'un organisme menacé. C'est une réaction physiologique, psychique et physique de l'organisme face à une situation qui demande une adaptation. Le stress désigne un vague sentiment de malaise et des situations difficiles qui en sont à l'origine.Très clairement, le stress est une réponse biologique réelle à une stimulation extérieure : il entraine un déséquilibre du système nerveux (=> il stimule le système nerveux hypotalamo-hypophysaire et surrénalien). Lorsqu'il y a stress, 3 éléments entrent en jeu selon des combinaisons variables :

-> l'agent stresseur (c'est-à-dire la source de stress) : c'est un stimulus d'ordre physique, mental social ou émotionnel qui survient et auquel l'individu doit s'ajuster. Le stimulus peut être mineur ou important, négatif ou positif, exceptionnel ou constant, prévu ou inattendu.

-> la réaction de stress : le cerveau sonne l'alerte, il y a déclenchement de réactions physiologiques (augmentation du rythme cardiaque, constriction des vaisseaux sanguins, montée d'adrénaline...) qui permettent au corps de réagir.

-> l'attitude face au stress : l'intensité de la réaction de stress dépend de la perception ressentie par l'individu vis-à-vis du stimulus et du message envoyé par le cerveau aux glandes endocrines.

 

 

Toujours selon les travaux de Hans SELYE datant de 1975, notre organisme met en place un processus d'adaptation (SGA : syndrôme d'adaptation générale) qui évolue en 3 phases :

1) la phase d'alarme : l'individu, en réponse au stresseur, développe une réaction de stress qui permet une adaptation rapide à la situation et une mobilisation des ressources. C'est au cours de cette phase qu'apparaissent les premières manifestations (respiration courte et accélérée, augmentation des battements cardiaques, augmentation de la tension artérielle, boule dans la gorge ou à l'estomac, anxiété...). Ces réactions sont provoquées par la libération d'hormones (comme l'adrénaline dont le délai d'action est de quelques minutes et dont la fonction est de préparer le corps à une action rapide).

2) la phase de résistance : le sujet tente de faire face. Cette étape prolongeant la phase 1 va ainsi permettre de préserver l'organisme de l'épuisement en compensant les dépenses énergétiques occasionnées pour faire face au stress. D'autres hormones, les glucorticoïdes, sont sécrétées au cours de cette étape permettant une augmentation du taux de glycémie nécessaire à l'organisme (coeur, cerveau, muscles). C'est ici que les sujets adoptent des conduites différentes : certains se préparent à affronter le stress, d'autres continuent de vivre comme s'il n'éxistait pas et d'autres encore vont adopter des conduites d'évitement. Si la situation stressante se prolonge, les réactions de la phase d'alarme deviennent inutiles.

3) la phase d'épuisement : l'organisme, débordé et sollicité en permanence par la situation de stress qui se prolonge et s'intensifie, ne réussit plus à mobiliser ses ressources et s'épuise. Il ne peut plus faire face aux agressions. L'organisme craque. Les réserves psychiques et biologiques sont épuisées. C'est au cours de cette phase d'épuisement que peuvent apparaitre certaines pathologies obligeant l'arrêt de l'emballement de l'organisme.

 

 

 

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